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La boite à travail de MaX
19 février 2010

De l'auto-portrait à l'autre portrait - Nouvelle

La nuit était tombée depuis longtemps, je marchais...

Je marchais droit et fier, dans ce quartier, cette ville, partout, le monde m'appartenais. Je savais que ce soir, rien ne saurais me résister.

D'un pas lent mais décidé, je m'avançait vers ce qui serait pour tout ceux que je croiserais un merveilleux rêve...

Ou plutôt peut-être le plus horrible des cauchemars.

Pourtant sur mon passage, les gens ne pouvait s'empêcher de me sourire, esquissant presque ce que l'on pourrait nommer révérence.

Je ne suis pas roi, encore moins quelqu'un d'important.

Quelle idée de m'imaginer important alors que mon égocentrisme est déjà tellement développé.

Sur ces pavé délavé, usé par le temps je déambule, au fond, sans but précis.

Pourtant, je ne rêve que d'une chose, plaire, mais pas de n'importe quel manière; plaire pour ce que je dégage, pour ce semblant d'importance, en tout et pour tout, uniquement à travers mon allure.

C'est en effet vêtu d'un costume complet dit, en queue de pie que je me ballade au milieu des rues, mon chapeau Milord dressé, ma canne bien affûté, et au pommeau bien lustré...

J'avance.

Jamais, l'on pourrais croire que sous mon costume se cache en fait un enfant de la campagne, élevé au milieu des champs avec pour unique objectif de reprendre la laiterie de son père.

Est-ce que je m'en souviens encore de cette époque ou chaque centimes avait de l'importance?

Peu importe, la n'est pas la question.

De tout façon, si vous m'en parlé, je vous regarderais, sourire en coin, avec aucune autre réponse qu'un regard de mépris remplis d'un dédain sans pareil.

Remarqué, peu être pas...

Je sais être sensible à la gente féminine et tirer profit de la moindre occasion qui pourrait me permettre de m'attirer le temps d'une nuit les grâces d'une demoiselle.

Je ne suis ni un pervers ni un violeur

Je suis plutôt le produit décalé d'une société aujourd'hui éteinte.

Suis-je nais un siècle trop tard?

Ou plutôt ce siècle s'est-il déroulé trop tôt?

Chaque jour je me le demande, mais sans jamais me remettre en question.

Je m'allume un cigare en souriant, j'ai pour ce soir repéré ma proie.

Elle est habillée de manière sommes toutes presque banale comparé à moi.

Elle s'approche avec ce avec ce que je lui interpréte comme un sourire à mon égard.

Elle sais ce qu'elle fait, elle n'en est pas à son coup d'essai.

Elle marche elle aussi depuis plusieurs heures, déambulant presque sans fin, attendant la bonne personne, au bon moment.

Ce n'est pas si simple...

Il ne suffit pas d'un regard, d'un sourire, d'un complicité.

Ce qu'elle recherche est bien plus profond que cela.

Elle attend un homme qui saura la surprendre.

Un homme que l'on ne croise pas à tous les coin de rue.

Surtout que des hommes, elle en a eut, on ne les compte plus.

Son corps fut un territoire mainte et mainte fois conquis par bien des explorateurs qui ne se seront au final réapproprier que le territoire de celui d'avant qui lui même sera passé après un autre...

Finalement, tel est pris qui croyais prendre, mais cela, il ne l'ont jamais sut, et de toute façon ne le sauront jamais.

Derrière ce visage si angélique, elle sais où elle va.

Elle ne marche plus, elle cours...

Et tout cela uniquement vers sa propre perte jusqu'au jour ou elle sera dévoilée.

Elle le sais,

Elle le sens,

Mais ne l'avouera jamais.

C'est son but,

Se faire avoir à son propre jeu car c'est seulement à ce moment là qu'elle pourra enfin trouver la paix qu'elle recherche et enfin faire taire ce démon qui lui donne toujours l'envie d'aller plus loin.

 

 

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