Qui aurait cru que de simples dessins
puissent tant représenter pour celui qui, à jamais, se condamne à
les porter? Peut-être pas ceux, qui, dans l'aventure que l'on appel
la vie, se résigne à un long chemin régit par les hautes
instances. Mais peut-être ceux qui, un jour, jeunes de corps ou non,
ne se seront jamais posé la question de se souvenirs de manière
définitive, ce qui les aura fait avancer. Ainsi si pudiquement
soit-il, je terminerai par cette rhétorique si épuisante mais
pourtant tellement vrai: « Fais ce que dois, advienne que
pourra ».
Il était allongé bras croisés, regardant dans le vide ce qui aurait semblé pour la plupart des gens être le vide absolu.
Absolution de son âme qui dans de longue torpeur n'eut de cesse que de le marquer . Moralement, il fut mainte et mainte fois détruit; mais jamais il ne le laissa s'entrevoir. Seuls ses disciples les plus proches seront à jamais capables de pouvoir lire, à fleur de peau, tous ces signes qui ne trompent pas. Il na s'agit pas là d'une question d'orgueil ou encore de fierté, non, mais bien d'une histoire qui était la sienne et qui n'en regardait au fond aucun autre.
Immobile, il a froid, ce drap blanc qui le recouvre ne peu l'empêcher de se raidir.
D'une mais, il effleure la tête de son animal de compagnie qui le regarde d'un œil aguerrie, la tête posée sur son épaule. Pas très courant pour tout le monde, mais le félin à la crinière nuancé et aux dents si acérées se montre finalement très docile. Il lui en aura pourtant fallu du temps pour l'apprivoiser ce lion,... Mais ce qu'il représentait pour lui, sans aucune comparaison ne pouvait créer autre chose qu'une belle entente. Attention à vous tout de même car derrière son aspect médiatiquement très banal, cet animal sait vous remettre les idéaux en place. un pas de travers, un seul et il vous le fera remarquer sèchement.
Sorte d'esquisse métaphorique et symbole de son propriétaire qui l'a dressé, il vous apparaît à l'œil comme une chimère que les mots ne sauraient réellement représenter. Ils se veillent l'un l'autre complices de toutes les galères, dont les plus morbides et insensées.
Il l'avait trouvé alors qu'il n'était encore au fond qu'un enfant, coincé entre deux fourrés, comme le marque page coincé au milieu d'un catalogue de vente... Remarquez, non, il était bien trop unique pour qu'il soit un de ces animaux cloné et reproduità la chaine et à l'exactitude.
Un temps il aura fait ce choix de marquer cette époque où il pensait être quelqu'un, non réellement différents des autres, mais sachant se reconnaître parmi les masses.
Mais aujourd'hui, il est là, frigorifié de cette peur innommable de se retrouver face "aux autres", ou plus largement à cet inconnu que personne ne pourra jamais décrire sans y être confronté.
Recouvert de son étoffe, il disparaît du regard des personnes qui pourraient encore l'apprécier tel qu'il était pour s'en aller encore une fois vers un chemin sans retour qu'une fois encore il pourra seul marquer.
Persécuté pendant tant d'année,
c'est vers ce trou sans fond que m'aura mené cette dualité. Jugé
par mes pairs avec trop de sévérité, je n'avais d'autres choix que
de m'y retrouver.
Se retrouver, ou se perdre?
Dans ce haut lieu de courtoisie, les
hommes attendent la marque, prostré dans leur lit. Ne vous imaginez
pas de grand gaillards, criminels ou violeur, patientant l'œil
hagard, non.
Ils sont vous, ils sont moi; mas l'on
aura de cesse de les juger malappris. C'est dans les yeux de Marlène
qu'ils se noient, seul moyen pour eux d'entrer en émoi. Chiffrés,
violentés, rien n'y paraît. Seul reste ces quelques mots qui
finalement pour beaucoup n'en montre que des idiots.
Symbolique de moments difficiles que
même sorti rien ne peut effacer. Les maux infligés, les mots reçus,
l'émaux gravés. Passe temps du prisonnier, exorcisation du passé,
à vie condamné.
Il
avait déjà beaucoup voyagé et fait à plusieurs reprise le tour du
monde.
Pas
en touriste, non, mais derrière la chaudière de ce vieux chalutier
à la boussole défectueuse.
Là
où bien des hommes n'auraient résisté ne serais-ce qu'une journée,
lui avait tenu une vie.
Au
milieu de la chaleur et de la poussière, il avait toutes sa vie
vécue seule avec pour seul compagnie le bruit des machine.
Cette
fois ce n'était pas pareil, tout serait différent.
Bien
qu'atemporelle, il savait que sa dernière soirée se terminée.
Il
levait sa chope, le regard brillant de tant d'espoir.
Ce
soir, il s'était fait beau. Il avait quitté son cirer et sa
barbe...
L'avait-on
déjà connu sans? Je ne pourrais vous le dire...
Il
était seul à cette table. Partout autour de lui les gens jouaient,
chantaient, dansaient, tenant fermement leur voisin.
Cela
ne l'intéressaient plus, il avait passé l'âge.
Et
puis à quoi bon, bientôt, il ne serait plus des leurs. Pourquoi
aurait-il cherché à fraterniser?
D'un
revers de la main, il ballait sa table, laissant s'éclater les
nombreux verres vides. D'une voix étonnement clair, il lève la main
en hurlant « whisky »
Le
bouchon retiré avec ce qu'il lui reste de dents, il avale
courageusement une longue rasade
Il
reste là, le regard vide, retraçant sa vie, impliquant tant de
choses et de « si » qu'il pourrait en refaire le monde.
Étonnement,
ce n'est pas triste qu'il y repense. Au contraire. Il aurait aimé
changer certaines choses, comme beaucoup de gens, mais même si sont
parcours n'était pas des plus glorieux, il savait qu'il n'étais pas
le mauvais bougre. Une fois même, il avait sauvé la vie d'un de ses
compagnons de voyages. Pas héroïquement, non. Le hasard avait fait
qu'il l'avait retenu de se passer par dessus bord. Il avait appris
que sa femme était domaine public là où il rentrait si peu.
Comme
tous, il croyait que cela n'arrivait qu'aux autres...
La
douleur en fut proportionnée.
Il chasse ces
quelques pensées.
Un instant encore,
il le revois,... Il l'a revois,... Tout cela était si loin de lui
maintenant.
Armé de sa
bouteille, il se lève, droit et fier, le regard fixé vers une seule
et unique destination: Citère.
C'est sur ce ponton
qu'il se mit à fredonner, seul dans le froid de cette hivers
toujours plus rude à vous en glacer le sang. Il hélais ainsi la
nuit et ses étoiles, les interrogeant...Il était loin de la mer,
mais l'atmosphère la lui rappelais. Il suivait du regard le cours
d'eau qui bifurquais progressivement jusqu'à perdre de vue. Il
l'avait rencontrée ici alors qu'il était en escale.
...Nous étions
si beau tous les deux, le monde nous appartenait...
On pourrait de
demander pourquoi il revenait encore ici, sur ces lieux de jeunesse
qu'il avait cru sans fin? Mais ce soir n'était pas comme tous les
soirs... Le whisky était meilleur, il ne lui renflait plus l'estomac
comme tant de fois auparavant. Il avait ce petit goût d'ailleurs qui
vous donne toujours l'envie d'en reprendre encore une gorgée.
La bouteille était
vide.
Déambulant ça et
là il attend. Espoir éphémère de cet instant, il sait que bientôt
tout sera loin derrière lui. La nuit bien avancée laisse bientôt
place aux premières lueurs du soleil. Le vieux marin est là... Il
gît sur le planche de bois de ce ponton... Se serait-il encore
trompé? N'avait-elle pas entendu son appel? Abandonné entre ce
monde et les étoiles, il piétine là ou certains avances toujours
plus vite. Ne faisant que ruminer cette amour perdue depuis tant
d'année. Poséidon la lui avait-il reprise, ou étais-ce un de ces
beaux mâles ivre de désir?
Une longue barge
s'approche de lui, à perte de vue, des rameur qu'on ne pourrais
compter, avec à leur tête la déesse Aphrodite... Elle était là,
plus belle que jamais, lui souriant. Quelle beauté, tout en elle
respirais le calme et la promesse d'un amour éternel.
Il ne résiste pas
Il se laisse
transporter à son tour au fil des vague pour la dernière fois.
La nuit était tombée depuis longtemps, je marchais...
Je marchais droit et fier, dans ce quartier, cette ville,
partout, le monde m'appartenais. Je savais que ce soir, rien ne saurais me
résister.
D'un pas lent mais décidé, je m'avançait vers ce qui serait
pour tout ceux que je croiserais un merveilleux rêve...
Ou plutôt peut-être le plus horrible des cauchemars.
Pourtant sur mon passage, les gens ne pouvait s'empêcher de
me sourire, esquissant presque ce que l'on pourrait nommer révérence.
Je ne suis pas roi, encore moins quelqu'un d'important.
Quelle idée de m'imaginer important alors que mon
égocentrisme est déjà tellement développé.
Sur ces pavé délavé, usé par le temps je déambule, au fond,
sans but précis.
Pourtant, je ne rêve que d'une chose, plaire, mais pas de
n'importe quel manière; plaire pour ce que je dégage, pour ce semblant
d'importance, en tout et pour tout, uniquement à travers mon allure.
C'est en effet vêtu d'un costume complet dit, en queue de
pie que je me ballade au milieu des rues, mon chapeau Milord dressé, ma canne
bien affûté, et au pommeau bien lustré...
J'avance.
Jamais, l'on pourrais croire que sous mon costume se cache
en fait un enfant de la campagne, élevé au milieu des champs avec pour unique
objectif de reprendre la laiterie de son père.
Est-ce que je m'en souviens encore de cette époque ou chaque
centimes avait de l'importance?
Peu importe, la n'est pas la question.
De tout façon, si vous m'en parlé, je vous regarderais,
sourire en coin, avec aucune autre réponse qu'un regard de mépris remplis d'un
dédain sans pareil.
Remarqué, peu être pas...
Je sais être sensible à la gente féminine et tirer profit de
la moindre occasion qui pourrait me permettre de m'attirer le temps d'une nuit
les grâces d'une demoiselle.
Je ne suis ni un pervers ni un violeur
Je suis plutôt le
produit décalé d'une société aujourd'hui éteinte.
Suis-je nais un siècle trop tard?
Ou plutôt ce siècle s'est-il déroulé trop tôt?
Chaque jour je me le demande, mais sans jamais me remettre
en question.
Je m'allume un cigare en souriant, j'ai pour ce soir repéré
ma proie.
Elle est habillée de manière sommes toutes presque banale
comparé à moi.
Elle s'approche avec ce avec ce que je lui interpréte comme
un sourire à mon égard.
Elle sais ce qu'elle fait, elle n'en est pas à son coup
d'essai.
Elle marche elle aussi depuis plusieurs heures, déambulant
presque sans fin, attendant la bonne personne, au bon moment.
Ce n'est pas si simple...
Il ne suffit pas d'un regard, d'un sourire, d'un complicité.
Ce qu'elle recherche est bien plus profond que cela.
Elle attend un homme qui saura la surprendre.
Un homme que l'on ne croise pas à tous les coin de rue.
Surtout que des hommes, elle en a eut, on ne les compte
plus.
Son corps fut un territoire mainte et mainte fois conquis
par bien des explorateurs qui ne se seront au final réapproprier que le
territoire de celui d'avant qui lui même sera passé après un autre...
Finalement, tel est pris qui croyais prendre, mais cela, il
ne l'ont jamais sut, et de toute façon ne le sauront jamais.
Derrière ce visage si angélique, elle sais où elle va.
Elle ne marche plus, elle cours...
Et tout cela uniquement vers sa propre perte jusqu'au jour
ou elle sera dévoilée.
Elle le sais,
Elle le sens,
Mais ne l'avouera jamais.
C'est son but,
Se faire avoir à son propre jeu car c'est seulement à ce
moment là qu'elle pourra enfin trouver la paix qu'elle recherche et enfin faire
taire ce démon qui lui donne toujours l'envie d'aller plus loin.